Le jeu, quels enjeux en thérapie ?

Parfois on se dit qu’il serait intéressant de consulter un psychologue, mais on n’a pas les mots. On ne sait pas quoi dire. Parfois la relation duelle de face à face en utilisant la parole peut mettre mal à l’aise. Les questions du psychologue peuvent être vécues comme un interrogatoire… Le jeu vient permettre de créer une « alliance thérapeutique », de « briser la glace » et instaurer une relation de confiance en offrant un cadre rassurant et familier.

Le jeu permet une mise en situation, en séance, d’un certain nombre de choses qui se rejouent des difficultés de la vie quotidienne. Par le jeu on fait l’expérience de la tolérance à la frustration, de la difficulté à supporter l’échec, on fait l’expérience d’une relation de rivalité ou de coopération avec l’autre. Ainsi en séance nous ne faisons pas que « jouer », nous jouons oui mais le psychologue a une intention différente. Les enfants comprennent très bien les enjeux et certains vont très rapidement nous parler de situations vécues réactivées par la situation de jeu.

Le jeu permet de renforcer l’estime de soi, de réinsuffler de la « pulsion de vie » par son côté attrayant et ludique et de redonner goût aux apprentissages.

Certains jeux spécifiques ont été conçus par des psychologues et permettent d’aborder des thématiques de façon ludique. Ainsi les thématiques familiales et les émotions seront abordées avec les plus jeunes via le jeu de « 7 familles des émotions », ou « la météo des émotions ».

Les jeux « La perlipapotte », ou « le jeu des récits et des vies » permettront d’aborder des questions diverses concernant les valeurs, l’image de soi, les difficultés rencontrées, mais aussi de renforcer l’affirmation de soi.

J’utilise également des jeux plus projectifs, plus narratifs comme le « dixit » qui permettent à l’enfant, l’adolescent ou l’adulte d’exprimer leur vision subjective du monde, de projeter leur imaginaire, leurs pensées et leurs préoccupations.